Die Präsidentschaftswahlen in Mali 2002 (französisch élection présidentielle) wurden in Mali 2002 in zwei Wahlgängen durchgeführt: Am 28. April 2002 und am 12. Mai 2002. Amadou Toumani Touré, der sich am Staatsstreich gegen das Regime von Moussa Traoré am 26. März 1991 beteiligt hatte, gewann die Wahl und wurde Vositzender des Comité de transition pour le salut du peuple. Er folgte auf Alpha Oumar Konaré.
Hintergrund
BearbeitenDiese Präsidentschaftswahl fand am Ende der zweiten Amtszeit des scheidenden Präsidenten Alpha Oumar Konaré statt, zehn Jahre nach der Einführung der Demokratie in Mali. Konaré war kein Kandidat, da er laut Verfassung kein zusätzliches Mandat anstreben konnte.
Während die Präsidentschaftswahlen von 1997 in einem sehr angespannten Klima zwischen der Regierungspartei, der Allianz für Demokratie in Mali-Afrikanische Partei für Solidarität und Gerechtigkeit (Adéma-PASJ), und der Opposition (die sich zu einem Kollektiv zusammengeschlossen hatte, beschlossen, sie zu boykottieren) stattgefunden Nach den Wahlen entspannte sich das politische Klima einige Jahre später allmählich, insbesondere mit der Organisation des nationalen politischen Forums im Januar 1999 und der Entwicklung eines neuen Wahlgesetzes.
Somit beteiligten sich bei den Präsidentschafts- und Parlamentswahlen 2002 alle Parteien an der Abstimmung.
Innerhalb der Präsidentenpartei führt die Nachfolge von Alpha Oumar Konaré zu Spaltungen. So verließ der ehemalige Premierminister und Präsident der Adéma-PASJ, Ibrahim Boubacar Keïta , die Partei, um die Rallye für Mali zu gründen30. Juni 2001. Sobald Soumaïla Cissé als Kandidatin der Partei nominiert wird, stellen zwei weitere Persönlichkeiten der Partei ihre Kandidatur vor und werden folglich ausgeschlossen: Mandé Sidibé , Premierminister, und Ahmed El Mandani Diallo.
Alpha Oumar Konaré, dix ans après l’instauration de la démocratie au Mali. Ce dernier n'est pas candidat dans la mesure où, selon la Constitution, il ne peut briguer un mandat supplémentaire
Si l'élection présidentielle de 1997 s'étaient déroulées dans un climat très tendu entre le parti au pouvoir, l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma-PASJ) et l’opposition (qui, regroupée au sein d’un collectif, décide de boycotter les élections), le climat politique quelques années plus tard s'est progressivement détendu avec notamment l’organisation du forum politique national en janvier 1999 et l’élaboration d’une nouvelle loi électorale.
Ainsi, pour les élections présidentielle et législatives de 2002, l’ensemble des partis prennent part au scrutin.
Au sein du parti présidentiel, la succession d’Alpha Oumar Konaré entraîne des divisions. Ainsi l’ancien Premier ministre et président de l’Adéma-PASJ, Ibrahim Boubacar Keïta, quitte le parti pour fonder le Rassemblement pour le Mali le Vorlage:Date. Puis, une fois que Soumaïla Cissé est investi candidat du parti, deux autres personnalités de ce dernier présentent leur candidature et sont en conséquence exclues : Mandé Sidibé, Premier ministre et Ahmed El Mandani Diallo.
Mode de scrutin
BearbeitenLe président malien est élu au scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois[1].
Les candidats
BearbeitenLa Cour constitutionnelle a enregistré 25 candidatures mais en a rejeté une, celle de Sidibé Awa Sanogo, unique candidate, pour défaut de paiement de la caution qui s’élève à 5 millions de francs CFA[2].
Les 24 candidats à l’élection présidentielle sont[3] :
- Soumaïla Cissé, ancien ministre de l’Équipement, deuxième vice-président et candidat investi de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice.
- Balla Moussa Coulibaly, président du Conseil économique, social et culturel du Mali, ancien président de la Fédération nationale des employeurs du Mali, président de l'Union pour la démocratie et le développement (UDD), également soutenu par le Bloc des alternatives pour le renouveau africain (BARA) et la Convention nationale démocrate (CND).
- Habibou Dembélé dit "Guimba", comédien
- Mamadou Maribatrou Diaby, président fondateur du Parti pour l'unité, le développement et le progrès.
- Ibrahima Diakité, inspecteur des finances.
- Ahmed El Madani Diallo, économiste et ancien ministre du Développement rural, membre exclu de l’Adéma-Pasj
- Youssouf Hassane Diallo, consultant
- Daba Diawara, ancien ministre de la fonction publique et ancien secrétaire général du gouvernement, candidat du Parti de l'indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS)
- Tiébilé Dramé :député, ancien ministre, président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA).
- Modibo Kane Kida, économiste et premier vice-président du Mouvement des populations libres, unies et solidaires/Rassemblement malien pour le travail et l'alternance (MPLUS/RAMATA).
- Ibrahim Boubacar Keïta, ancien Premier ministre de 1994 à 2000, candidat du Rassemblement pour le Mali, soutenu par quatre autres partis politiques, la Convention Démocratique, la PMDD, le MPLO, le RDT.
- Abdoulaye Sogolomba Konaté, ingénieur, candidat indépendant.
- Mady Konaté, ingénieur informaticien, président du Parti pour la démocratie et le progrès.
- Modibo Kane Kida, économiste, premier vice-président du Mouvement des populations libres, unies et solidaires/Rassemblement malien pour le travail et l'alternance (MPLUS/RAMATA).
- Madiassa Maguiriraga, professeur d’Université, président-fondateur du Parti populaire pour le progrès
- Choguel Kokalla Maïga, ingénieur des télécommunications, président et candidat du Mouvement patriotique pour le renouveau, qui se réclame de l’héritage de Moussa Traoré
- Oumar Mariko, médecin, ancien leader de l'Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), candidat de Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (SADI)
- Sanoussi Nanacassé, médecin
- Mamadou Bakary Sangaré, dit "Blaise", secrétaire général de la Convention sociale démocrate (CDS).
- Modibo Sangaré, président de l'Union nationale pour la renaissance (UNPR)
- Mandé Sidibé, Premier ministre du Vorlage:Date au Vorlage:Date, date de sa démission, membre de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice, il s’est retiré des primaires organisées par son parti estimant qu’elle ne respecte pas les règles.
- Almamy Sylla, fonctionnaire international à la retraite, président du Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP)
- Mountaga Tall, député, président du Congrès national d'initiative démocratique (CNID).
- Amadou Toumani Touré, général en retraite, ancien président du Comité de transition pour le salut du peuple, candidat indépendant soutenu par 23 partis politiques de l’Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain (US-RDA), le Bloc pour la démocratie et l'intégration africaine (BDIA), le Parti malien pour le progrès social (PMPS), le Mouvement pour l'indépendance, la renaissance et l'intégration africaine (MIRIA)
Organisation du scrutin
BearbeitenLa loi électorale prévoit trois autorités compétentes pour l’organisation de l’élection[2] :
- La Commission électorale nationale indépendante (Céni) qui veille à la régularité du scrutin[2].
- La Délégation générale aux élections qui est chargée Vorlage:Citation[2].
- Le ministère chargé de l’Administration territoriale qui assure la préparation technique et matérielle, la centralisation et la proclamation des résultats provisoires[2].
D’autre part, le Comité national de l’égal accès aux média d’État (Cnéamé) veille, pendant la période de campagne électorale, à Vorlage:Citation[4]Vorlage:,[2].
Conformément à l'article 86 de la constitution, la Cour constitutionnelle statue sur la régularité de l'élection et proclame les résultats définitifs[2].
Déroulement de l'élection
BearbeitenPremier tour
Bearbeitenvignette|gauche|Votants à Bamako Le premier tour a lieu le 28 avril 2002 et a lieu dans le calme malgré l’ouverture en retard de certains bureaux de vote.
La publication des résultats du premier tour a été difficile, il a fallu plusieurs jours pour centraliser les résultats des bureaux de vote. Des irrégularités ont été contestées, anomalies constatées y compris par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) dans les méthodes de centralisation des résultats, notamment l’absence de procès-verbaux récapitulatifs et le traitement inéquitable des résultats entre les régions. Ce n’est que le 9 mai que la Cour constitutionnelle proclame les résultats définitifs[5].
La Cour constitutionnelle invalide Vorlage:Unité évoquant Vorlage:Citation. Elle considère cependant que ces irrégularités n’entraînent pas l’annulation du scrutin[5].
right|400px|Résultat du premier tour de l’élection présidentielle au Mali en 2002
Candidat | Voix obtenues | % |
---|---|---|
Amadou Toumani Touré | 449.176 | 28,87 |
Soumaïla Cissé | 333.525 | 21,44 |
Ibrahim Boubacar Keïta | 329.149 | 21,15 |
Tiébilé Dramé | 62.493 | 4,02 |
Mountaga Tall | 58.695 | 3,77 |
Moussa Balla Coulibaly | 50.211 | 3,23 |
Choguel Kokalla Maïga | 42.469 | 2,73 |
Mamadou Bakary Sangaré | 34.603 | 2,22 |
Mandé Sidibé | 31.398 | 2,02 |
Ahmed El Madani Diallo | 25584 | 1,64 |
Daba Diawara | 17.156 | 1,10 |
Oumar Mariko | 13.718 | 0,88 |
Madiassa Maguiraga | 12.548 | 0,81 |
Youssouf Hassan Diallo | 12.455 | 0,80 |
Modibo Sangaré | 11.667 | 0,75 |
Mamadou Gakou | 11.505 | 0,74 |
Mady Konaté | 11 302 | 0,73 |
Mamadou Maribatrou Diaby | 9 101 | 0,58 |
Modibo Kane Kida | 9.722 | 0,62 |
Habibou Dembélé | 7.964 | 0,51 |
Sanoussi Nanacassé | 7.829 | 0,50 |
Ibrahim Diakité | 6.899 | 0,44 |
Abdoulaye Sogolomba Konaté | 6.771 | 0,44 |
Amadou Toumani Touré et Soumaïla Cissé sont qualifiés pour le second tour. Ibrahim Boubacar Keïta, qui arrive en troisième position est donc éliminé. Il conteste ces résultats mais soutient Amadou Toumani Touré au second tour.
Second tour
BearbeitenLa campagne est écourtée en raison de proclamation tardive des résultats définitifs du premier tour et en dure que deux jours[5].
Le scrutin se déroule le 12 mai dans le calme mais avec une faible participation. right|400px|Second tour de l'élection présidentielle au Mali en 2002 Les résultats connus le 16 mai ne sont validés que le 23 mai par la Cour constitutionnelle qui après avoir annulé Vorlage:Unité proclame Amadou Toumani Touré vainqueur avec plus de 65 % des suffrages[5].
Nombres | % | |
---|---|---|
Inscrits | 5.746.202 | |
Votants | 1.723.210 | 29,99 |
Bulletins nuls | 30.248 | 1,76 |
Suffrages annulés | 268.216 | 15,56 |
Suffrages valablement exprimés | 1.424.746 | 82,68 |
Candidat | Voix obtenues | % |
---|---|---|
Amadou Toumani Touré | 926.243 | 65,01 |
Soumaïla Cissé | 498.503 | 34,99 |
Les suites du scrutin
BearbeitenLe nouveau président Amadou Toumani Touré nomme un gouvernement de mission dirigé par le Premier ministre Ahmed Mohamed ag Hamani afin d'organiser « dans les délais constitutionnels et dans la transparence, les élections législatives »[7].
Des élections législatives ont lieu les 14 et Vorlage:Date, où aucun parti ni aucune coalition n'obtient la majorité absolue.
Le premier mandat d'Amadou Toumani Touré est marqué par le consensus de la classe politique, consensus qui s'effrite à l'approche des élections présidentielle et législatives de 2007.
Notes et références
Bearbeiten{{Palette|Élections et référendums au Mali}} {{Portail|Politique|Mali|Années 2000}} {{DEFAULTSORT:Election presidentielle malienne de 2002}} [[Catégorie:Élection en Afrique en 2002|Mali]] [[Catégorie:Élection présidentielle au Mali|2002]] [[Catégorie:2002 au Mali]] [[Catégorie:Politique en avril 2002]] [[Catégorie:Politique en mai 2002]]
- ↑ Vorlage:Lien web.
- ↑ a b c d e f g Vorlage:Lien web
- ↑ Vorlage:Article
- ↑ Article 60 de la loi électorale
- ↑ a b c d Vorlage:Article
- ↑ Résultats définitifs, validés par la Cour Constitutionnelle le 9 mai 2002
- ↑ Organisation internationale de la Francophonie, Élections législatives au Mali 14 et 28 juillet 2002